Encore une nouvelle entrée dans la chambre de mes enfants, avec la venue de la collection « Mine de rien ». Il s’agit de donner la parole (libre) aux enfants (et aux adultes) pour améliorer la communication et la compréhension. A l’occasion de cette rencontre, voici une petite présentation directe et en images :
J’ajouterai uniquement que ces ouvrages se présentent sous un petit format, broché, aux pages glacées : celles de gauche sont réservées au texte et celles de droite aux illustrations. Aucun blanc n’est laissé car même les textes figurent sur un fond coloré et les illustrations ont du caractère et des tons vifs, pour une approche vivante et rassurante.
Les textes s’adressent tant aux adultes qu’aux enfants en fait et c’est donc une lecture commune qui rassemble autour d’un sujet. Je trouve, cependant, qu’elle est difficile d’accès à un enfant de façon autonome puisque certains mots ou notions ne sont pas si simples : aucun lexique n’y figure mais il s’agit surtout d’explications qui donnent la possibilité d’échanger donc, personnellement, j’imagine difficilement que cela puisse se faire sans accompagnement (ce qui facilite la communication). Les textes sont parfois longs car il n’est pas question de suivre une histoire mais d’aborder des sujets du quotidien. Avec nos enfants, à partir de 3 ans, nous nous identifions facilement et l’attention est ainsi vite captée.
« Histoires de manger »
Quel bon sujet car il n’est pas si évident qu’il n’y paraît (vu de loin). Il y est expliqué la façon avec laquelle les adultes perçoivent les repas, ainsi que celle des enfants, la nécessité de se nourrir (notamment à travers l’histoire), comment notre corps traite les aliments, les différentes façons de se percevoir face à la nourriture ou encore les approches que l’on peut avoir même en repas de groupe. A la fin de l’ouvrage, une partie pédagogique est réalisée en faisant figurer un tableau, illustré, des groupes d’aliments, leurs utilités et les « tactiques » de la diététique, car la compréhension est à la portée de nos enfants et elle facilite leurs apprentissages.
Pour ma part, j’ai noté un paragraphe qui m’a particulièrement interpellé « Ce qui serait agréable c’est que chacun mange à sa faim et qu’on ne nous force jamais. C’est pour cela que c’est bien d’apprendre à se servir soi-même. On sait ce qu’on a envie de manger. Ainsi on apprend à connaître notre appétit et à mesurer notre faim. C’est bête de trop manger quand on n’a pas faim. » C’est vrai qu’il est temps de changer nos habitudes et de confier à Alex la cuillère pour qu’il détermine ce dont il a envie.
« Les mots et les images qui font peur »
Ce livre traite d’un sujet assez vaste mais il n’oublie pas des points orientés par l’actualité avec notamment des passages sur les attentats : « Les terroristes ne supportent pas qu’on ne partage pas leurs idées. C’est pourquoi ils font des actions violentes comme les attentats. Ils veulent terroriser tout le monde. C’est très triste d’apprendre que des gens peuvent être tués comme ça et c’est très injuste ». Cela rappelle que les adultes comme les enfants peuvent avoir peur et de la peine. Pour se consoler, « Les humains ont besoin des humains ». L’individu fait partie d’un groupe et il est considéré dans le commentaire en expliquant la devise de la France : « Liberté, Egalité, Fraternité » à laquelle il y est ajouté qu’être sensible à la « beauté » (la musique, la fête…) rend meilleur.
L’avis des enfants : Alex a été intéressé par les deux sujets même s’il a eu besoin de réponses techniques pour la pédagogie qui accompagne certains passages de « Histoires de manger ». La lecture est un peu longue alors je l’ai faite en plusieurs fois, d’autant plus que des remarques ou des questions ont été formulées par mon fils par rapport à son vécu ou sur des points à expliquer davantage. Les points de réponses sont intéressants, parfois expliqués si simplement qu’ils semblent libérateurs (comme la culpabilité ou l’opposition autour d’un repas) mais ce n’est pas un livre d’histoire avec une approche très évidente. Ces livres aident à expliquer et ouvrir la (communication) discussion sur des sujets parfois difficiles, ce n’est pas si courant (ceci expliquant cela).
Editions Gallimard - prix conseillé : 6,20 €/livre - 32 pages - format : 165 x 175 mm
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