Les petits épisodes de la vie quotidienne ne sont pas toujours si faciles à vivre que l’on pourrait le penser, surtout pour un enfant. Il est ici question de la colère et si elle a besoin d’être exprimée ce n’est pas de n’importe quelle manière et, bien sûr, pas sans compréhension.

Dans ce nouvel épisode, on retrouve les deux sœurs, Liv et Emy, qui sortent du placard le carton des vêtements d’été et la robe préférée de l’aînée n’est plus à sa taille mais à celle d’Emy.

Comme dans l’ouvrage précédent de la même collection (voir en bas de page l’article sur « L’oiseau blessé ») l’histoire est écrite simplement avec de grandes et douces illustrations, et la lecture se poursuit par un peu de pédagogie. Il s’agit cette fois d’émotions, plus particulièrement de la colère qu’il faut chasser. J’ai beaucoup apprécié ce passage et le moyen mis à disposition aux enfants : dessiner un personnage sombre représentant cette colère qui est, ensuite, à abîmer et à jeter avant de prendre le temps d’expliquer calmement sa colère au premier intéressé. C’est exactement ce que j’ai déjà proposé à mon fils et je trouve que cela aide vraiment l’enfant à s’exprimer et non pas à lui donner une leçon de morale (difficile à digérer et à appliquer). Il est question d’accompagner l’enfant et, avec ses propres compétences, il prend un rôle actif qui l’aide aussi à comprendre l’épreuve.

Encore un bon point pour cette collection qui est destinée aux enfants à partir de 3 ans. Je commence à particulièrement bien l’aimer (si, si !).

L’avis des enfants : Alex n’a que 5 ans et des colères il y en a des tas concernant sa vie sociale à l’école mais également dans la vie familiale, surtout avec la venue de sa petite sœur. J’avais déjà eu recours à l’expression de ce type (qui me parait assez naturelle), son regard avait changé (tout ne se fait pas en une fois bien évidemment) et il l’a reconnu dans cet ouvrage. Se débarrasser, à sa façon, de ce dessin plein d’émotions lui donne un droit de prendre le dessus sur ce qui était, jusque là, informe. Juste avant de filer à la poubelle. L’affaire est finalement plus simple qu’elle n’y paraissait et il est soulagé. La petite histoire lui a également plu car, encore une fois, il peut s’identifier (avec des affaires qu’il ne voulait pas quitter pour les donner à son petit cousin).

Editions Nathan - prix conseillé : 6,95 € - 32 pages - format : 165 x 218 mm

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Mes petites histoires Montessori : « L’oiseau blessé »