Une aventure d’enfant, la découverte de la pêche, devenue la passion de Julien, professionnel amoureux de la nature. Il a choisi de vous la présenter sous forme d’histoire, son histoire, sa madeleine de Proust.

Il était une fois un petit garçon prénommé Julien. Il avait cinq ans environ. Pendant toutes les vacances, il partait avec son grand frère chez son papi et sa mamie dans un beau village de Dordogne. Dans ce beau village, appelé Saint Michel de Rivière, coule la Dronne. Une rivière très jolie, où l’on peut croiser de nombreux animaux mammifères* comme le ragondin, des oiseaux comme la poule d’eau et les canards, des libellules et de nombreux insectes et bien sûr, des poissons, de très nombreux poissons…

A Saint Michel, on chassait les oiseaux grâce au chien, on attrapait les grillons avec mamie, on allait couper du bois dans la forêt, et on pêchait… C’est là que tout a commencé. La pêche c’est une histoire de famille… Trop petit pour avoir le droit d’y aller, Julien voyait souvent son papi et son frère revenir de la pêche avec des poissons immenses, des anguilles, des gardons, des ablettes, des brèmes, des chevesnes qu’on appelle chez nous des cabots, des perches, des brochets et bien d’autres espèces. Des poissons plus grands que lui ! Ils touchaient parfois par terre quand il les tenait les mains levées vers le ciel. Immenses !

Un jour alors qu’il avait maintenant six ans, ce fut son tour. Il avait le droit de venir dans la barque pour faire une balade et faire comme les grands, pêcher. On pêchait les gardons. Toute la famille partait sur la rivière calme et paisible, dont la fraîcheur dans ces jours d’été faisait du bien aux troupes, petits et grands. La barque filait sur l’onde. C’est que le grand-père, il la connaissait bien sa rivière. Les rames entraient dans l’eau délicatement, le vieux sage tirait dessus et hop, le bateau remontait le courant. Il y avait beaucoup de plantes sur les bords de la rivière, du chèvrefeuille, du houblon et mille fleurs, des arbres, des chênes, des aulnes, des peupliers qui reflétaient à la surface de l’eau claire. Dans l’eau aussi il y en avait beaucoup de plantes, des herbes filantes et surtout des nénuphars, qui laissaient apparaître leurs belles fleurs jaunes ou blanches sur lesquelles jouaient les libellules.

Près de ces herbes, la barque s’arrêtait. Doucement, sans un bruit. A ce moment précis, tous à bord savaient que l’heure était venue de tenter sa chance. Nicolas, le grand-frère, laissait descendre au fond de l’eau la chaîne qui servait d’ancre au bateau. Papi sortait son matériel : une canne, une ligne et quelques appâts*… Il avait aussi de la farine.

La suite, la semaine prochaine…

*Lexique (source : Webjunior et Wikipédia) :

Mammifère : Animal à colonne vertébrale, caractérisé par l’allaitement de ses petits, la présence de poils et d’autres caractéristiques spécifiques.

Appât : Un appât est une nourriture mise pour attirer un poisson que l’on pêche (ou animal que l’on chasse). Les appâts de pêche à la ligne en eau douce peuvent être des insectes récoltés sur place, des vers, ou des larves d’insectes élevés à cet usage (vers de farine, asticots… de la blanchaille (menu poisson)).

Auteur : Julien Frappier, Guide de pêche PESCA D'OC - Illustratrice : Fifi (auteure du blog danslachambredemesenfants.fr)

Pour plus d’actu, suivez Dans la chambre de mes enfants sur les réseaux sociaux.

« Allons pêcher ! » Episode 2