Comme promis, nous allons démarrer l’année en abordant le thème de la créativité et ce jusqu’à fin février (il faut au moins ça pour un si joli sujet).

J’entends déjà certains de mes amis crier « voilà encore venue la minute artistique ! Moi, je n’y connais rien à tout ça, ça ne sert pas à grand chose ! » Mais non, mais non : nos enfants sont sensibles (c’est un fait de nombreuses fois constaté !) et les arts graphiques leurs viennent par réflexe. Ils sont plus spontanés et les mots ne sont pas toujours les moyens privilégiés pour l’expression. Cela peut être le dessin, la sculpture, la musique…

Les carnets que l’on choisit en librairie (coloriage et autres) ne sont pas plus des exercices que l’acquisition de méthodes pour s’exprimer (oui, sous un point de vue artistique… c’est la minute artistique après tout ! 🙂 )

Depuis mon plus jeune âge, j’affectionne le crayon car, d’une part, il me permet de donner vie à mon (grand) monde imaginaire et, d’autre part, de retranscrire ce que je vois. Par exemple, lorsque je vois un visage, j’essaie, par réflexe, de capter ce qu’il s’en dégage (ce petit truc qui le différencie) et lorsque je dessine c’est la vision que je me construis dans ma tête qui est traduite par ma main. Chacun son monde (que l’on ait conscience ou non de sa propre sensibilité) et à chacun l’instrument pour l’exprimer.

A mon avis, il s’agit tout d’abord de survoler différentes méthodes, des instruments, des réalisations… (sans réfléchir !), d’exercer sa main à faire des formes mais cela n’est rien sans l’observation. Je dis souvent que, personnellement, ce n’est pas plus ma main qui permet le rendu mais mon œil : si je vous dessine 2 traits parallèles… il est difficile de trouver de quoi il s’agit. Si j’ajoute simplement un rond noir au milieu et des nervures (traits à l’intérieur et parallèles aux 2 premiers traits) esquivant le rond… c’est un morceau de bois. C’est comprendre qu’ici c’est le rendu de la matière qui fait la différence (et c’est ainsi que l’on gagne facilement au Pictionary !).

Là, je parle de dessin car c’est ce qui me parle mais un musicien ne peut qu’avoir l’oreille sensible aussi ! Et ce ne sont pas uniquement les cours de solfège qui permettront à l’élève de pouvoir s’approprier un instrument.

Il est donc question ici de libérer ses sens, de les laisser vagabonder et les affinités se feront. De l’expression vient la création et c’est ici un réel épanouissement.